11- De la frontière chilienne à San Rafael...

Publié par Sur les traces de Pimouss

Et nous voilà reparti vers l'Argentine, vers la région des volcans et des geysers. Après avoir rouler une bonne heure et demi nous sommes arrivés au "passo" argentin et ,à notre grande surprise, on a été accueilli avec le sourire, les petites blagues qui vont avec, bref, les passages aux frontières sont généralement très.....froids et conventionnels!! On s'en souviendra de celui-là! Les douaniers se sont déplacés pour venir voir Pimouss, et nous ont félicité pour le travail accompli! Merci beaucoup pour cet accueil, on reviendra!!
Il était 20h passé quand on a quitté le passo, on s'est donc arrêté un peu plus loin à l'abri du vent dans la vallée, la cordillère est magnifique mais le vent et le froid qui y ont élu domicile sont costauds!


Le lendemain on a repris la route vers Chos Malah, en traversant des paysages plus beaux les uns que les autres, les Andes n'ont pas fini de nous régaler je crois...cônes de volcan, sommets enneigés, canyons aux couleurs vives, rochers sortis tout droits d'un dessin animé...ON AIME!!!!!!


Les Mapuches logent dans la forêt d'Araucarias, ces fameux arbres palmiers avec une écorce qui ressemble à la peau d'une girafe. La région où se concentre la biosphère la plus importante est au Chili et elle passe la cordillère jusqu'en Argentine, on a donc pu profiter de ces minis baobabs pendant un moment.


Des femmes et des enfants Mapuches se placent en bord de route pour vendre leur artisanat et leur récolte de fruits ou de graines en tout genre. On a découvert le pignon d'araucarias (bon la poche fait 2kg mais bon...on en donnera aux copains!!), issu du fruit d'araucarias que la jeune Mapuche nous a offert, une grosse boule très piquante! Zozo a aussi eu sa petite besace en laine.


La routa 40 est la route des auto-stoppeurs, on a pris une première fois un vieux monsieur qui rentrait de sont travail, et quelques km plus tard un couple d'argentins assez âgés qui rentraient de la ville à leur ferme. Ils nous ont offert du raisin et nous ont convié chez eux pour découvrir "come vivamos". Invitation acceptée on a pris une piste rocailleuse qui nous a conduit à leur ferme.


Quand nous avons franchi la clôture une armée d'animaux nous ont accueilli, 6 ou 7 chiens et chiots, autant de chats et chatons, des poules et leurs poussins, des coqs, des boucs, une truie, et un étalon blanc magnifique. Ils nous ont fait visiter leur petite cabane faite de pierre et de bois. Zozo a nourri les poules, Ben s'est fait attaqué par un coq, et ma doudou a également fait une tour de cheval avec Carmen et Ismaël. Une après-midi à la ferme couronnée par une tasse de maté et des petits pains maisons en refaisant le monde et la politique argentine avec ce couple extraordinaire.


On a "sacar photo, ils ont "sacar photo" avec le seul appareil électronique de leur maison, on en a tous le trois retiré une excellente leçon de vie et un exemple de simplicité. Ils ont élevé leurs enfants à la ville et se sont vite échapper pour revenir à cette vie en autarcie en marge du monde du travail, du stress et de cette croissance économique qui ne tient qu'à un fil. Nous sommes repartis avec nos "regalos" (cadeaux) composés d’œufs frais tout juste pondus, d'herbes pour nos brûlures d'estomac, et d'un vase fait avec une bouteille de bière coupée et limée à chaud!


Zozo a offert à son tour une belle peinture, et nous avons rajouté une bouteille de floc, un couteau Laguiole et une paire de pile pour leur appareil photo. On a repris la route avec un petit pincement au cœur, et après de nombreuses embrassades et un coucou à tous les animaux qui nous avaient raccompagné jusqu'à la clôture. Mille mercis à Carmen et Ismaël pour le temps qu'ils nous ont accordé et l'énergie qu'ils nous ont transmise.


On a continue notre route vers le nord, on accélère un peu la cadence, objectif rentrer en Bolivie début juin!


On a emprunté un bout de ripio qui est certainement le pire qu'on ait connu jusque là....le bilan n'a pas été des plus positifs:
*un bout de pot d'échappement de perdu, on a commencé à faire un bruit assez monstrueux d'hélicoptère....ou de gros bateau....bref un sacré binz!
*Une fuite conséquente à notre grosse cuve d'eau propre, et là....c'est moins drôle, sachant que la cuve est accessible en démontant la totalité de notre pièce de vie et en creusant l'isolant. Sachant aussi que nous sommes un peu obsédés par les collages et les fixations costauds, on savait déjà ce qui nous attendait!
On a donc pris la route de San Rafael dans l'espoir de trouver un soudeur aluminium.
On a trouvé assez facilement, on est arrivé chez un soudeur professionnel qui nous a accueilli devant chez lui, nous a fourni tout ce dont on avait besoin, nous a amené chercher le bout de flexible manquant pour remonter le pot et nous a nourri sur les deux jours que l'on a passé à tout démonter et remonter! On est passé en mode camping et douche froide!


Un GRAND MERCI à Noémie et Raoul pour votre accueil, votre hospitalité, votre cuisine et pour nous avoir permis cette immersion totale dans votre vie et votre culture.


Les au-revoirs ont duré trois heures, Noémie nous a fait manger une deuxième fois , on a refait le monde, et quand on lui a demandé combien on lui devait il nous a annoncé un prix encore moins cher que celui qui était prévu à la base alors qu'il avait fourni du travail supplémentaire pour la pièce du pot d'échappement. On a tenté de négocier de le payer plus mais il a été ferme et définitif!


Après quelques courses, sept sacs à la laverie et un pneu de moto changé on a repris la route vers Mendoza.


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